Qui dit cyclotourisme, voyage à vélo ou bikepacking dit sacoche vélo ! C’est peut-être une grande question pour vous : comment transporter vos affaires à vélo ? Nous allons vous parler ici de notre expérience avec nos sacoches vélo. Nous en utilisons plusieurs types, selon la configuration de nos vélos. Il ne s’agira bien entendu pas de faire un tour de l’ensemble des marques et modèles disponibles, même si nous avons à force de bonnes idées sur ce qui nous semble pertinent pour notre usage. C’est parti pour un petit tour de nos équipements.
Un sac à dos, c’est possible ?
Tout d’abord, sachez que nous nous sommes toujours refusés de prendre un sac à dos en voyage à vélo. Toujours ? Peut-être pas exactement ! Lors de nos premiers pas en cyclotourisme, en Afrique du Sud, nous n’y connaissions absolument rien (nous savions quand même faire du vélo). Nous avons donc loué nos montures, déposé nos sacs de voyage chez le loueur, pour ne prendre que le nécessaire dans des petits sacs à dos.
Cette expérience de bagagerie n’a pas été des plus concluantes. En effet, un sac à dos fait très rapidement transpirer du dos, ce qui est assez inconfortable. Et finalement, vous ne pourrez pas emporter beaucoup d’affaires. Évidemment, tout dépend de la taille de votre sac à dos, mais que ça soit pour les épaules, ou pour laisser le dos respirer, nous recommandons de ne rien transporter sur soi.
Malgré tout, au Danemark, lors de notre seconde expérience, nous étions venus avec des sacs à dos de voyage. Les vélos loués ayant un porte-bagages avant assez imposant, avec un côté relevé comme un siège regardant vers l’avant, nous avons pris quelques tendeurs et nous y avons fixé nos sacs à dos. Parfois également sur le porte bagages arrière.
L’avantage de cette solution est la facilité lorsqu’on ne fait pas que du vélo. L’inconvénient est qu’il faut à chaque fois faire et défaire les tendeurs, et qu’au fil de la journée il faut surtout garder un œil sur le montage. Avec les mouvements, sur le porte-bagage arrière en particulier, le sac a tendance à partir d’un côté ou de l’autre.
Sacoche vélo Ortlieb
Nous avons reproduit ce modèle en Irlande, avec des sacs à dos de voyage fixés sur des porte-bagages. Mais ensuite, nous avons décidé d’investir un peu. D’autant plus que ça correspondait à la période où nous avons commencé à avoir la possibilité d’aller au travail à vélo. Nous avons vu dans les sacoches vélo ce double usage, à la fois pour le voyage à vélo, et à la fois pour le vélotaf.
Nous avons commencé avec la sacoche vélo Ortlieb back-roller classic. D’abord une pour le travail, puis une deuxième à l’occasion d’un voyage à vélo. Notre retour d’expérience est que ces sacoches sont très pratiques à utiliser. Fabriquées en Allemagne, elles sont livrées avec des adaptateurs permettant de s’accommoder de la plupart des épaisseurs de tiges de portes-bagages.
Côté étanchéité et résistance, nous n’avons jusqu’ici eu aucun problème. La fermeture enroulée vous garantira de conserver vos affaires au sec en toutes circonstances. Petite incompatibilité personnelle : nous n’avons jamais réussi à avoir un roulage parfait comme sur les photos, avec la lanière bien tendue. Heureusement, ça n’a d’incidence que sur le style, et pas sur l’étanchéité !
Ortlieb propose d’autres modèles de sacoche vélo, ainsi que différents accessoires, comme des casiers pour organiser les affaires. Nous n’en avons jamais eu besoin, réussissant toujours à nous organiser convenablement sans aucun compartiment.
Sachez qu’Ortlieb propose également un sac à positionner au-dessus des sacoches. Il peut s’avérer très utile pour transporter davantage d’affaires, ou pour des accessoires pour dormir en tente par exemple.
Sacoche vélo Vaude
Puis nous avons équipé un second vélo avec des sacoches vélo Vaude. A vrai dire, c’est un cadeau qui nous a poussés dans cette direction. Ce qui est intéressant, car nous avons un retour d’expérience sur les deux marques phares de l’équipement vélo, toutes deux allemandes.
Chez Vaude, tout n’est pas produit en Allemagne, certains équipements étant réalisés en Asie. Leur idée est de travailler sur leur empreinte environnementale et sociale, en toute transparence. Sur leur site, il est possible de trouver le lieu de production de l’ensemble de leurs produits. Et ils proposent, pour certains modèles, des matériaux recyclés.
Le modèle de sacoche vélo en question est Aqua Back, dont le site de production est en Allemagne. Leur système d’accroche, différent dans la conception de celui de Ortlieb, fonctionne également très bien. De plus, l’étanchéité n’est également plus à prouver, ni la résistance, compte-tenu de tous les voyages à vélo que les nôtres ont enduré. Finalement, nous ne voyons presque aucune différence entre ces deux marques. Presque ? Oui, il en persiste malgré tout une : des attaches pour la lanière à mi-hauteur de sacoche vélo chez Vaude, permettant de base d’assurer une fermeture propre, tout en transportant la sacoche à l’épaule. Encore une fois, c’est juste une question de style !
Et sur le guidon ?
Nos VTC qu’on utilise en cyclotourisme présentent chacun une configuration différente. Laure a un panier, qui lui permet d’y déposer ses affaires à garder à portée de main. Ou même des courses qu’on aurait fait pour le repas. L’avantage est qu’on peut y empiler des affaires sans se soucier de leur taille, tant que ça tient. L’inconvénient est qu’en cas de pluie … tout est mouillé ! Pour pallier à ça, nous avons pris l’option de rajouter un sac étanche servant de sac à main. Pas du plus élégant, mais très pratique !
Guillaume, quant à lui, a un vélo équipé d’une sacoche avant à ouverture par le haut. Très pratique pour ranger quelques affaires, elle est néanmoins assez limitée en taille. Un de ses principaux avantages est qu’on peut l’emporter en bandoulière et permet donc de garder toujours sur soi les affaires importantes. Et pour attraper l’appareil photo en roulant, c’est une des meilleures solutions !
Mais ceci a changé depuis peu, avec une évolution majeure : Guillaume est passé sur un gravel. Dans un esprit plus léger, nous avons équipé ce vélo avec une sacoche de selle, une de cadre et une de guidon. Avec encore beaucoup de possibilités d’évolution. Dans une telle configuration, le poids est mieux réparti sur le vélo. Vous devriez sentir la différence en côte !
Sacoche vélo en configuration bikepacking
Ici, plus de porte-bagages. La sacoche vélo arrière est fixée à la tige de selle. Ce qui limite évidemment son volume et son poids. Il faut donc adapter son chargement, et être prêt à faire des sacrifices sur les affaires emportées (et ramenées en souvenir). Nous avons choisi la ZEFAL Z Adventure R17, qui nous semblait être le meilleur compromis, avec un volume de chargement de 17L et un petit filet sur le dessus, permettant d’y mettre par exemple un pull ou une veste lorsque la journée se réchauffe. ZEFAL est une marque française historique, qui produit aujourd’hui environ 60% de ses équipements sur son site du Loiret. Malheureusement, ce n’est pas le cas de cette sacoche vélo, mais leur démarche RSE semble vouloir tendre à faire évoluer la part du Made in France à la hausse.
Sur le cadre, nous avons opté pour une Restrap Top Tube à positionner sur le dessus. Elle permet notamment une fixation sur les pas de vis d’origine du vélo. Elle peut contenir 0,8L. Nous la considérons à la fois comme un vide poche, et comme l’opportunité de transporter quelques outils. Les produits Restrap sont fabriqués à la main au Royaume-Uni. Il existe également des sacoches de cadre bien plus grandes, à positionner à l’intérieur du triangle.
Sur le guidon, c’est une sacoche Vaude Trailfront II d’une capacité de 13L. Elle est en matière recyclée, mais produite en Asie. Attention, pour prendre une telle sacoche, il faut bien mesurer l’espace disponible sur le guidon selon sa forme. Cette sacoche offre l’avantage d’avoir un système de fixation qu’on laisse accroché au vélo, et on ne part qu’avec le contenant lorsqu’on arrive à destination.
Construire votre propre configuration
Vous l’aurez compris, le champ des possibles est large. Sur les premiers voyages, vous prendrez forcément trop d’affaires. Rien de grave, vous vous rendrez vite compte de ce qui sert réellement ! Par exemple, nous emportons un savon solide de type lessive, permettant de laver son linge très régulièrement. Par temps humide, ce n’est pas toujours évident à faire sécher, mais par temps ensoleillé ça va très vite !
Et si vous souhaitez emporter davantage d’affaires, notamment pour du bivouac ou du camping, il est également possible de rajouter des sacoches vélo sur la fourche. Souvent, l’une d’elles est dédiée à la popote, mais à vous de trouver votre meilleure organisation !
Nous espérons que nous aurons répondu à quelques interrogations que vous auriez pu avoir, ou en tout cas apporté un point de vue qui aura satisfait votre recherche d’informations côté sacoche vélo. N’hésitez pas à nous partager en commentaire une photo de votre vélo entièrement équipé !
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