Kommetjie – Cap de Bonne Espérance est la deuxième étape de notre randonnée à vélo autour de la péninsule du Cap de Bonne Espérance. Cette journée ne finira d’ailleurs pas au Cap de Bonne Espérance, puisque nous avions prévu de dormir à Simon’s Town.
Kommetjie Cap de Bonne Espérance à vélo – L’itinéraire
Pour préparer l’itinéraire de la journée, nous avons utilisé principalement Google Maps. Faire confiance à Google pour un itinéraire à vélo, c’est un peu comme confier le volant d’un camion à un enfant : il faut s’attendre à de l’inattendu ! Entre une entrée de la réserve naturelle du Cap de Bonne Espérance clôturée, et une mauvaise lecture de carte faisant porter les vélos sur un chemin de randonnée escarpé … Vous saupoudrez une météo capricieuse avec des abats d’eau tout l’après-midi … Vous allez voir qu’on ne s’est pas ennuyés !
Distance parcourue : 64km
Durée estimée : 7 à 8h
Dénivelé positif : 1012m
Difficulté : confirmé
Quitter Kommetjie à vélo
La journée commence à Kommetjie, où nous avons dormi au Guinea Fowl House, B&B très agréable à quelques pas de la plage. Après un petit-déjeuner copieux et complet, nous voici de retour sur nos fidèles bicyclettes !
Pour faire Kommetjie – Cap de Bonne Espérance à vélo, nous avons choisi de commencer par contourner la montagne et rester à proximité de l’océan. On se retrouve sur de petites routes très peu passantes, dont une partie est même fermée aux voitures. On en oublierait presque les côtes de la veille !
Bien entendu, ce n’est que passager. Au bout de quelques km, une côte reprend, puis on se retrouve sur une route légèrement plus passante, la M65. C’est elle qui va nous amener jusqu’à l’entrée de la réserve du Cap de Bonne Espérance.
Babouins et vélos
Cette M65 va vous faire traverser des paysages variés, entre plateaux, montagnes et forêts. Parfois, des panneaux peu engageants vous rappelleront la présence de babouins sur le secteur. Ces panneaux représentant un babouin en train de prendre des affaires dans une voiture, pour inciter les automobilistes à sécuriser leurs biens, nous n’avions pas vraiment envie de nous arrêter !
Nous avons d’ailleurs longuement tergiversé sur la possibilité qu’un babouin aille plus vite que nous. Nous pensions être à l’abri à vélo (sauf en cas d’arrivée par le côté ou depuis un arbre). Eh bien figurez-vous qu’un babouin est capable de faire des pointes à 40km/h. Il faut être bien entrainé, et avoir des conditions favorables avec une descente interminable pour espérer le semer ! Bon, tout ça pour dire que nous n’en n’avons pas vus de près, uniquement sagement installés dans les broussailles. Ouf !
Atteindre la réserve du Cap de Bonne Espérance à vélo
A l’approche de la réserve naturelle du Cap de Bonne Espérance, Google nous a gentiment annoncé « tournez à droite ». Qu’y avait-il à droite ? Un chemin de terre (déjà pas idéal, mais praticable) avec, entre lui et nous, une grille fermée par une chaine cadenassée. Sachez-le, toutes les routes indiquées sur la carte sont grillagées. Pour rentrer dans la réserve naturelle, il vous faudra passer par son entrée principale et vous acquitter de droits d’entrée.
Nous avons donc continué en direction de cette entrée, sur une pente douce mais montante, pour voir qu’une file de voiture attendait au « péage » de l’entrée. Là, on prend un vrai plaisir à remonter toute la file sur nos vélos ! Pour finalement payer les 320 Rands (entre 20 et 25€ en fonction du taux de change) et parcourir les … 15km qui nous séparent (encore) du cap !
Ces 15km ont été un peu longs, puisque nous avions le vent face à nous. Heureusement qu’il s’agissait principalement de descentes !
Descendre au Cap de Bonne Espérance à vélo
Lorsque vous serez presque au bout de la péninsule, vous aurez un choix à faire : descendre vers le panneau officiel, où vont toutes les voitures et tous les bus (oui, il faudra parfois partager la route avec des bus imposants pas très regardants), ou monter en direction du point de vue d’altitude, avec restaurants et boutiques. Pour le coup, on s’est retrouvés face à un dilemme : avait-on le courage de redescendre au niveau de la mer puis de rejoindre le restaurant, en altitude ? Oui, nous n’avions pas prévu de pique-nique, ce qui fait que le restaurant nous attirait très fortement.
En lisant la carte sur Google, une solution s’est présentée à nous : un chemin semblait relier le bas et le haut, sans avoir à faire le tour. Parfait, allons-y ! Nous sommes donc descendus pour faire la fameuse photo avec le panneau du Cap de Bonne Espérance. Le temps de prendre la pause, et des cars remplis de hordes de touristes avides de faire LA photo ont débarqué. Après s’être battus et nous avoir bousculés en râlant sur nos vélos (c’était des français), ils ont fini par réussir à prendre leurs photos et à remonter dans leurs cars. Le tourisme de masse dans toute sa splendeur !
Monter à Cape Point
Ensuite, direction le chemin. Ca a été la plus grosse erreur d’interprétation du séjour. Il s’agissait en fait d’un chemin de randonnée très escarpé, avec des passages réellement étroits. Obligation de porter les vélos. On s’est dit que ça serait rapide d’arriver en haut et qu’ensuite tout irait bien. L’ascension s’est révélée très longue, et j’ai fini par assumer mes responsabilités (c’était mon choix de prendre ce chemin) en portant les vélos un par un pour soulager les autres. En revanche, arrivés en haut, la vue est magnifique. Prenez le temps d’y monter à pied, mais surtout laissez vos vélos en bas !
On a fini par arriver (enfin !) au Two Oceans Restaurant où nous avons été servis, malgré l’heure tardive, et où nous avons très bien mangé.
L’heure du déluge
Puis la pluie s’est mise à tomber, et ne s’est plus arrêtée jusqu’au soir. Des abats d’eau pendant des heures. Le drame sur une sortie vélo, surtout avec les km qu’il nous restait à parcourir ! On a du coup abandonné le projet d’aller voir le phare.
On a plutôt commencé par chercher des capes de pluie dans les magasins, mais la pluie était tellement forte qu’on a pensé à une autre solution : tenter de trouver un taxi pouvant nous amener à l’hôtel. Gros coup de chance : nous avons trouvé des personnes qui nous ont proposé de nous emmener à Simon’s Town, vélos compris. Incroyable ! C’est ce genre de moment qui nous fait dire qu’on peut encore avoir foi en l’humanité. Vous l’aurez compris, l’itinéraire affiché en haut de page est théorique, puisque nous n’avons fait que Kommetjie – Cap de Bonne Espérance à vélo.
Dormir à Simon’s Town
Une fois déposés à Simon’s Town, nous avons rejoint notre logement du jour, le Aqua Terra Boutique Guesthouse. Nous avons eu deux logements vraiment spacieux avec des canapés surdimensionnés, et un petit déjeuner continental le lendemain. Le soir, nous sommes descendus en ville pour manger et boire un verre. C’était une agréable pause !
Découvrez les autres étapes de notre tour du Cap de Bonne Espérance à vélo :
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