Notre deuxième journée de cyclotourisme entre Hendaye et Bilbao s’est faite principalement le long de la côte basque espagnole à vélo, de Zumaia à Lekeitio, avant de bifurquer dans une vallée où nous avons rejoint notre hébergement du soir. C’est une journée à la fois théâtrale et grandiose, avec ses forêts d’eucalyptus, sa côte et son arrière-pays toujours aussi vert. Finalement peu de voies vertes sur la côte, mais la circulation n’y est pas non plus trop importante. En revanche, la remontée de la rivière Lea est juste fabuleuse, sur des chemins complètement isolés et bien aménagés.
La côte basque espagnole à vélo – L’itinéraire
Distance parcourue : 53km
Durée estimée : 5 à 6h
Dénivelé positif : 819m
Difficulté : intermédiaire
L’itinéraire sur la côte basque espagnole à vélo ici présenté ne présente pas de grandes surprises, ni de dénivelé trop marqué. Il vous fera passer à la fois par des chemins de terre en pleine campagne, comme sur la route et au milieu de villes côtières.
A Zumaia, nous avons dormi dans un appartement en plein centre, très agréable et confortable. Il vous faudra juste monter les vélos à l’étage via un escalier assez serré si vous ne voulez pas les laisser dans la rue. Vous pouvez consulter l’annonce en cliquant ici. Vous pouvez aussi consulter les autres offres disponibles à Zumaia en cliquant ici.
Si vous choisissez plutôt de dormir à Lekeitio le soir, vous pouvez cliquer ici pour trouver un logement sur place.
Nous avons choisi de continuer la route à travers les montagnes en remontant la rivière Lea jusqu’à notre hébergement du soir. Il s’agit d’une maison de campagne très confortable où on peut louer une ou plusieurs chambres. Attention, il n’y a rien autour pour dîner, soyez prévoyants. En revanche, il y a un très bon petit déjeuner. Vous pouvez cliquer ici pour consulter l’annonce.
La côte basque à vélo depuis Zumaia
La veille, nous n’avions plus envie de nous promener, mais juste de nous poser, boire une petite bière pour se féliciter du trajet parcouru le long de la côte basque à vélo, et manger un bon repas. Aussi, nous avons profité du matin pour d’abord descendre prendre un petit déjeuner en ville, avant de nous promener à Zumaia. Vous pourrez notamment admirer le Palais de Foronda, construit au début du XXième siècle pour le marquis éponyme en tant que résidence d’été. Il s’agit aujourd’hui de la maison de la culture de Zumaia.
Nous vous recommandons également d’aller jusqu’au bout de la rade de Zumaia, où une digue monumentale protège l’estuaire. C’est l’occasion de prendre un peu de recul sur la ville et les collines et montagnes la dominant.
Et surtout, ne manquez pas la plage d’Itzurun et ses formations rocheuses atypiques. Il s’agit de flysch, formations sédimentaires détritiques striées avec des alternances de grès et marnes (mélange de calcite et de calcaire). Ce qui forme un paysage où un immense râteau semble avoir été passé sur les falaises, ainsi que le sol océanique, visible à marée basse. Un panneau sur place vous expliquera les choses d’une manière certainement plus géologique. Vous pouvez aussi consulter ce site pour en savoir plus.
Une fois que vous aurez bien profité de Zumaia, partez vers le sud en longeant la rivière grâce à la piste cyclable. Puis vous bifurquerez vers la droite, et commencerez la première ascension de la journée. Vous prendrez alors de la hauteur sur la ville, tout en vous enfonçant progressivement dans l’arrière-pays basque.
De Zumaia à Deba à vélo
Cette ascension, qui vous amènera doucement à presque 230m d’altitude, se fera d’abord sur une route bitumée. Ce qui est assez confortable pour une telle ascension. Cette route vous éloignera d’ailleurs temporairement de la côte basque à vélo. Vous arriverez ensuite à un croisement, avec une route partant vers le bas et une vers le haut. Le panneau interdit concernant celle du bas, continuez à monter.
Vous trouverez quelques mètres après le début du chemin de terre, partagé avec des randonneurs et des tracteurs. Et surtout, avec un panorama saisissant sur l’arrière pays basque.
Vous finirez par arriver à un parking avec notamment un point d’eau, où vous pourrez remplir vos bidons. A ce parking, soit vous continuez tout droit comme nous, en vous aventurant sur un chemin très serré mais parfait avec des gravels. Soit vous tournez à gauche et vous reprenez une route bitumée. Les deux itinéraires se rejoignent 500m plus loin, donc pas de risque de se perdre !
Vous rejoindrez alors une route de taille plus importante, mais peu passante. Celle-ci vous fera traverser l’autoroute une première fois, pour vous emmener vers une nouvelle ascension. Notez que vous passerez devant le Txitxarro, une boite de nuit aujourd’hui fermée, qui fut un monument des nuits électro trance et hardhouse.
Arrivée à Deba
Une fois cette côte gravie, vous aurez le plaisir d’attaquer une descente de plus de 5km de long. C’est un moment qui passera vite, mais qui ravira tous les amateurs de vitesse ! Vous rejoindrez alors la côte basque à vélo, dont vous vous étiez écartés le temps d’une balade champêtre. Prenez tout de même le temps vous arrêter au mirador, qui offre un point de vue très agréable à admirer.
Vous arriverez alors à à Deba. Il s’agit d’une ville balnéaire, avec ses vagues et ses surfeurs. Sachez tout de même que des traces de présence humaine datant de 20 000 ans ont été trouvés sur place. Aujourd’hui, le train la traverse de part en part. Nous nous sommes d’ailleurs arrêtés au pied du pont ferroviaire, en début de plage, chez Itxas-gain, pour prendre quelques tapas et une boisson chaude pour nous donner de l’énergie pour la suite.
Il vous faudra ensuite traverser la rivière Deba, pour continuer le long de la côte basque à vélo. Surtout, ne traverserez pas la voie ferrée et restez de ce côté. Ca vous permettra d’atteindre un pont interdit aux voitures. A noter que lors de notre passage fin 2021, il était en travaux, avec une structure construite par-dessus. Il y avait de nombreuses marches, qui ont impliqué de devoir porter les vélos.
Ondarroa, port de pêche de Biscaye
En quittant Deba, vous serez à nouveau sur la côte basque espagnole à vélo. Vous arriverez rapidement à Mutriku, dernier port de pêche de la province de Guipuscoa. Vous basculerez ensuite en Biscaye, province de Bilbao. Juste avant l’arrivée à Mutriku, vous serez sur une route dominant la ville, permettant d’en prendre la mesure. Vous pourrez également observer le rempart qui protège son port, le long duquel vous trouverez peut-être quelques habitants en train de se baigner dans la piscine naturelle.
La traversée de la ville sera légèrement difficile puisqu’en côte. Cette côte vous éloignera progressivement de la côte, avec un contournement par l’intérieur d’une colline de plus de 200m d’altitude. Ce qui vous imposera de rouler sur une route principale hors agglomération. Par chance, elle sera en descente, elle passera donc assez vite.
Vous arriverez alors à la fameuse plage de Saturraran et ses rochers d’une forme si particulière. On raconte qu’ils se sont formés selon les amants Satur et Aran. Satur, grand marin, n’étant pas revenu d’une sortie en mer un jour de tempête, Aran, inconsolable, aurait demandé à la mer de l’emporter à son tour. C’est ainsi que les rochers seraient apparus durant la nuit.
C’est une fois passée cette plage que l’itinéraire de la côte basque espagnole à vélo vous fera rentrer en Biscaye. Vous arriverez alors à Ondarroa, port de pêche très actif où nous ne nous sommes pas attardés.
La Biscaye et ses forêts d’eucalyptus
Sur la quinzaine de km suivante, vous serez bien sur la côte basque espagnole à vélo. Vous oscillerez entre légères montées et descentes, avec l’océan qui sera tantôt visible, tantôt caché par les arbres. La route empruntée est finalement peu passante, et ce passage est particulièrement agréable.
Il est agréable car il est dépaysant. D’abord par la nature environnante, avec l’océan et les forêts. Une impression de calme et de détente, qui fait du bien. Mais surtout, cette route a malgré tout un aspect déconcertant : vous traverserez une forêt d’eucalyptus. D’abord surpris de voir vos premiers eucalyptus, à la recherche d’une faune tropicale que vous ne trouverez pas, vous prendrez plaisir à contempler ces immenses arbres majestueux.
Sachez que ces forêts d’eucalyptus font cependant polémique. S’agissant d’une espèce importée au XIXème siècle, elle pose de nombreux problèmes dans la politique de reboisement espagnol. D’abord par son expansion fulgurante, puis par ses conséquences locales. Cette espèce étant très gourmande en eau, des agriculteurs se plaignent du manque d’eau pour leurs propres cultures. Et la biodiversité pâtit de cette espèce, puisqu’il semblerait que la faune et la flore locales soit extrêmement limitée au sein d’une telle forêt. Certains parlent même de « déserts verts ». Enfin, l’eucalyptus semble favoriser l’extension des feux de forêts, de plus en plus ravageurs.
La côte basque espagnole à vélo jusqu’à Lekeitio
La route de la côte finira par vous mener jusqu’à Lekeitio. C’est encore un port de pêche, très agréable dans lequel il faut bon flâner. Vous arriverez tout d’abord en surplomb de la plage Karraspio, d’où vous pourrez admirer l’île de Saint Nicolas. Il s’agit d’une petite île d’abord à vocation religieuse, avec un ermitage au XVIème siècle puis un couvent franciscain au XVIIème, qui dura peu. Par la suite, elle fût utilisée comme lieu de confinement lors d’épidémies. Vous pouvez y accéder via un passage pour les piétons, accessible à marée basse uniquement.
Attention, vous le verrez, la trace GPS passe dans le sable. Il avait la texture parfaite pour rouler dessus, mais bien entendu, si vous ne le sentez pas, restez sur le bitume, ça roule mieux ! En tout cas, nous avons profité de la ville pour manger en terrasse sur le port. Prenez également le temps de vous promener, nous avons trouvé cette ville très agréable.
Lekeitio marque la fin de l’itinéraire le long de la côte basque espagnole à vélo. La suite va se passer le long de la rivière Lea, qui se jette dans l’océan à Lekeitio. Il vous faudra parcourir quelques rues pour rejoindre ensuite un chemin de terre. C’est une balade que nous avons adorée, sous les arbres, en bordure de rivière, avec des aménagements vraiment praticables. Il y a même des petits ponts en bois, où de légers grillages ont été déployés au sol pour éviter des glisser en cas de présence d’humidité. Nous avons été agréablement surpris, et nous recommandons vraiment ce chemin !
Dormir au milieu de nulle part
Il vous restera 7km à parcourir sur ces chemins dans les bois, ou parfois au milieu de clairières. Attention, le chemin évolue sur la rive opposée au logement que nous avons retenu. Surveillez bien la carte pour savoir à quel moment prendre un des nombreux petits ponts permettant de traverser la Lea, pour retourner sur la route.
Dernière difficulté pour rejoindre le logement : quelques mètres de dénivelé assez costauds jusqu’à la maison. Ca se mérite ! Nous avions réservé dans une maison de campagne, où les chambres sont vraiment confortable. L’hôte est également à l’écoute et prêt à nous conseiller sur la suite du trajet. C’est un hébergement que nous recommandons vivement ! Vous pouvez cliquer ici pour voir l’annonce. Attention, il vous faudra prévoir en amont votre repas, puisqu’il n’y a rien d’accessible autour à pied et que la route n’est pas éclairée. Sauf si vous avez encore un peu de motivation pour reprendre votre vélo dans le noir !
Continuez la route avec nous sur notre itinéraire de Hendaye à Bilbao à vélo :
1 commentaire
GABORIAU Louis-Marie · 23/01/2024 à 10:16
Nous voudrions faire le pays Basque Espagnol de Hendaye à Gigon en ittinérant , vélos et remorque …Quelle est la meilleure saison ? y a t-il des circuits établis que l’on pourrait télécharger ? Merc de votre expérience lm gaboriau